Bloguer n’est pas chômer !
Il y a 5 ans, je lançais mon premier blog sur la toile : culturakamer. J’avais été inspirée par le blog de Jacques Epangue pour lequel j’ai d’ailleurs rédigé quelques articles ici .
J’avais des sujets mais pas suffisamment de temps et de maitrise technique pour l’alimenter. Pire, je doutais de la portée de ce journalisme particulier. On comptait les bloggeurs sur le bout d’une main.
Lorsque Mondoblog le concours en 2012, je postule en passionnée d’écriture. Je suis admise. Sur la plateforme internationale et avec la surexposition médiatique, il faut assurer. Comme en 2008, j’ai une occupation. Les articles, bien que de qualité (repris à plusieurs reprises sur génération causante) ne suivent pas beaucoup. Faites le décompte.
Parce si bloguer = liberté d’expression, liberté de penser, illimité des frontières, …Bloguer n’est pas = facilité, paresse, évasion, chômage…. Du moins, pour ceux qui se définissent blogueurs.
Pourquoi ? Parce que le blogueur doit de manière inlassable et répétitive résoudre les problèmes :
– de trafic (si vous êtes d’avis, partagez ce billet),
– de motivation (j’écris, j’écris, j’écris et Ngimbis reste populaire),
– de fatigue (Danny et Yvy, j’ai du me surpasser pour rendre ce billet dans les délais),
– de page blanche (je n’ai pas vraiment eu le choix en fait),
– avec l’hébergeur (les mondoblogueurs ont prié tous les saints entre mai et juin),
– avec les codes sources des pages (je ne suis pas encore satisfaite de mon blog. Il manque d’ailleurs l’onglet facebook sur ce thème).
Surpris n’est-ce pas ? Bloguer n’est pas écrire au pif un billet (quel qu’il soit). Au contraire ! C’est mener une enquête policière digne de l’équipe à Aaron Hutchner… sans le badge et la renommée qui vont avec.
Le bloggeur est directeur de publication, rédacteur en chef, reporter, photographe, documentaliste, éditeur, imprimeur et distributeur de son blog. Des fonctions (à crédit) nécessitant plus de 2jours de travail par billet publié et continuellement répétées par le blogueur qui profitent, de plus en plus souvent, aux « grands noms ». Ces derniers ne manquent d’ailleurs pas de reproduire intégralement (avec ou sans leur consentement) les billets de bloggeurs dans leurs magazines, à défaut de proposer des contrats aux auteurs tant le travail abattu est immense.
S’il peut vous donner l’impression de ne rien faire, c’est juste parce qu’il à l’affût, telle une lionne. Le moindre des événements peut lui rapporter un prix reporter sans frontières. Il est toujours plongé dans les livres (des ebooks pour la plupart) afin d’accroître son savoir. Et dire que dans tout ça, que c’est sans frais ni égards. Du moins, au Cameroun.
Si la majorité des bloggeurs célèbres ont lancé leurs blogs lorsqu’ils étaient au chômage, ils ont vite rapidement retroussé les manches pour rester au top dans leurs projets.
Parce que au final c’est ça le blogging : un projet. Un projet qui vous conduit dans une merveilleuse aventure dont seuls les plus téméraires en sortent vainqueurs et satisfaits. Steve Pavlina, Perez Hilton, Linda Ikeji, Ernest Kalondji, sont des personnes ressources aujourd’hui chacun dans leurs niches respectives. Il n’y a qu’au Cameroun que les mentalités datent de Mathusalem.
Si blogguer c’est chômer, je vous mets donc au défi de devenir blogueur et d’atteindre la notoriété. Attention cependant à ne pas devenir chômeur. Car si bloguer n’est pas chômer, on peut devenir chômeur en raison de l’investissement humain que demande le blogging. Si bloguer c’est chômer bien sur.
Ceci est le 5e billet écrit à l’initiative de nombreux blogueurs Camerounais à l’occasion de la journée mondiale des blogueurs. Plusieurs autres articles ont été écrits par d’autres blogueurs.
Et continuer la chaine par le 6e
Bonne fête aux bloggeurs du monde entier.
Peace !
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