Top 10 des leçons de mon parcours
Il y a quelques semaines, je publiais ce tweet. Au fait pourquoi tweet et non twitt ?
Devant #ShaolinSoccer ,je me rends compte qu’on était vraiment dupes pendant l’enfance. — Tjat Bass (@TjatBass) August 23, 2013
Hier, encore, je regardais un film qui a complètement détruit un cliché avec lequel j’ai grandi sur les films hindous. Et ça m’a fait ressortir ce billet à l’affût de l’occasion idoine pour parler des 10 leçons retenues de mon parcours.
- L’insouciance s’envole avec l’âge
J’ai joué sous la pluie, sucer les mangues avec les 10 doigts, marché pieds nus, joué à « papa et maman » et fait plein d’autres choses réservées aux enfants jusqu’à mes 15 ans. Et il n’était pas question de changer ces habitudes en grandissant. Il a plu toute la journée d’hier et malgré mon envie irrésistible et irrépréhensible de sentir les gouttes glisser sur ma peau, j’ai dû me retenir. Le poids de mon vieil âge pesait seul sur ma personne. En plus, jouer à « papa et maman » adulte donne des enfants.
- Le père Noël n’existe pas
Tout comme les enfants ne poussent pas dans le jardin. Bref, ces chimères qu’on sert aux enfants.
- Un film est une fiction, les personnages des acteurs
Et dire que j’ai inutilement haï Bolo Yeung, Tony Goldwyn, pour des rôles qu’ils jouaient, ils étaient payés un argent que je ne toucherai peut-être jamais. Tsuiiip !
- Brule Lee is D E A D, mort, inerte, poussière…
Et non dans un lieu secret duquel il sort pour parler à ses disciples et leur insuffler force et courage pour vaincre les ennemis. C’est valable pour tous les autres avant lui. A part Jésus bien sûr. Quitte à utiliser des termes adaptés selon les âges, la vérité est toujours meilleure que le plus doux des mensonges.
- Les francophones sont les vrais étrangers
Enfant, je prenais un malin plaisir à me moquer, à défaut de corriger, les fautes d’expression et de rédaction française commises par les natifs ou adeptes de la langue de Shakespeare. Aujourd’hui, je donnerais cher pour parler « fluently » anglais, afin de profiter de leurs opportunités et de leur formidable esprit de solidarité.
- La lecture n’est pas une punition
Je suis bien obligée de le reconnaître: c’est grâce à la lecture que j’ai aligné, année après année, les meilleures notes en français et que je sais le minimum sur le maximum. Chaque Africain ferait bien de le retenir et de l’appliquer. La lecture accroît nos connaissances et nous ouvre les champs du possible.
- Les hindous ne sont pas des serpents dissimulés dans le corps humain
En dépit de leur goût du mystère, du surréalisme et du mysticisme présents dans les films made in Bollywood, je suis soulagée de constater que les sifflements et les transformations des acteurs en serpent n’étaient que mises en scène. A quoi servent les points rouges (ou noirs) sur leur front au fait ?
- L’Europe ce n’est pas le paradis
Il existe aussi des taudis, des sans-abri, des pauvres. La scission est souvent bien plus présente qu’on ne le croit. Mon livre de géographie de 4e me l’a appris. Internet me l’a confirmé. Ils savent juste comment les camoufler.
- Internet ne sert pas qu’à chercher le blanc
J’ai payé l’heure au cybercafé à 2000 francs Cfa au début des années 2000. Comme la plupart de mes congénères, à la recherche avec de vieilles peaux blanches à exhiber comme trophée de « réussite ». Bien avant de découvrir que je peux m’informer, vivre des merveilleuses aventures (autrement exaltantes et émotionnellement entraînantes) depuis mon clavier. Je crois que c’est la plus belle invention du 20e siècle.
- Mon pays (de paix) a quand même l’air maudit mine de rien hein!
La Côte-D’ivoire a connu la guerre. Le Rwanda a connu le génocide. L’Afrique du Sud a connu l’apartheid. Le Tchad a connu la guerre civile et pourtant ces nations comparées au Cameroun, pays de paix et « d’éternité politique », sont en avance sur bien des plans. Illustration? Malgré la récurrence des victimes d’accidents sur les différents axes routiers, on n’a toujours pas une autoroute digne de ce nom.
Et vous, qu’est-ce qui a changé pour vous en grandissant ?
Shalom !
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