Sacree anemie severe
En l’espace d’un mois, j’ai consolé plus de 05 amis. Je me suis également consolée mais bon. Ce n’est pas le sujet. Par contre, ce qui a retenu mon attention, c’est la similitude de la cause du décès. Au revoir AVC, cancer calme-toi, VIH, tu ne fais plus peur. Tous, déroulez le tapis noir à la star du moment : j’ai nommé anémie sévère.
Je suis dans une pharmacie lorsque j’apprends le dernier décès. Entre mes multiples occupations, je trouve le temps de m’entretenir avec une pharmacienne en chef, un médecin, fouiller l’encyclopédie virtuelle, lancer le sujet dans le groupe Kamer Sisters et recouper mes notes. Soit huit longs jours pour apporter ma modeste contribution à ce meurtrier en puissance. J’espère qu’il n’y pas eu d’autres victimes entre temps.
La faucheuse serait en fait la carence en fer dans l’organisme, spécifiquement dans le sang. Ledit fer est un oligo-élément essentiel à la production de l’énergie corporelle. Il participe à plusieurs processus physiologiques vitaux, précisément à la régulation de la croissance des cellules et à leur différenciation. Un hémogramme, plus connu sous le nom de NFS (Numération Formule Sanguine) permet d’évaluer la carence en clinique.
Il existerait plusieurs types d’anémies à travers le monde. Par carence de B12 (elle affecte plus les personnes âgées), par maladie chronique (une maladie et son traitement), l’anémie hémorragique (l’expression dit tout), l’anémie sidéroblastique (incapacité des globules rouges à fixer le fer dans l’hémoglobine).
En Afrique Sub-saharienne (donc au Cameroun aussi), l’anémie hémolytique ou anémie sévère (destruction rapide des globules rouges) serait la plus répandue. Les statistiques de l’OMS (Organisation Mondiale de la santé) parlent de 30% de la population concernée. Elle prend de l’ampleur parce que l’on a une alimentation de moins en moins contrôlée, pas du tout saine ni équilibrée. Ce qui lui confère ses propriétés génétiques. Ce serait quasiment la première maladie héréditaire dans le monde. Cependant, des facteurs extérieurs sont également à l’origine de la carence en fer : stress quelque soit le type, surmenage, réflexion intense, dépression, maladie (cancer, VIH, …).
Fatigue intense, maux de tête, troubles d’humeur, palpitations, étourdissements réguliers en sont les principales manifestations autant chez l’homme que chez la femme.
Si l’anémie est négligée, elle entraîne la non productivité chez le sujet mais très rarement le décès.
Au rang des personnes à risque figurent les femmes aux écoulements sanguins abondants, les futures mamans, les adolescents, les personnes malades, les végétariens (qui ne aucune chair animale) et les végétaliens (ils disent niet au lait, aux œufs, au miel,…). Un homme a des réserves en fer de 4g pour 4ans. Son taux d’hémoglobine normal est inférieur ou égal à 14g/l. La femme, en raison des saignements menstruels peut utiliser sa réserve en fer évaluée à 2,5g pour 6mois. Son taux est de Son taux d’hémoglobine est inférieur ou égal à 12g/l.
Pour la prévenir, plusieurs options s’offrent à nous. Une alimentation saine et variée (viande rouge, volaille, poisson et fruits de mers, fruits séchés, graines, œufs, produits laitiers, légumes verts, pain, céréales, sardines, pommes de terre …), des compléments alimentaires avec l’avis d’un médecin et une pratique modéré des activités sportives car un effort physique important consomme le fer.
Il est plus que jamais nécessaire de se soumettre à des examens cliniques tous les six mois. Même si le dicton dit « celui qui accroit son savoir accroit sa douleur », je pense qu’il vaut mieux savoir pour éviter d’en souffrir.
Shalom
Merci à Dr Fatimatou Poumié et à toutes les Kamers Sisters qui m’ont aidé dans la rédaction de ce papier.
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