« Saint-Tropez », mon must gastronomique à Yaoundé
Lorsque tu vis à Douala, il est difficile de t’adapter ailleurs. Le rythme de vie, les habitants, les distractions te sont tellement familières dans leur désordre que l’ailleurs t’es étranger. Et à chaque fois que je me déplace pour la capitale politique, passée l’euphorie du voyage, mes craintes reprennent le dessus. Vais-je pouvoir me baigner ? Mais surtout, vais-je encore me doper au sulfate de sodium pour dégonfler mon ventre constipé à force de me nourrir à la boulangerie ?
Il y a deux mois j’ai eu la bonne idée d’élever mes craintes à voix haute. Bien m’en a pris. Les deux amis auxquels je me suis confiée m’ont recommandé un lieu sympa, selon eux. Le « Saint–Tropez ». Avec cette caractéristique principale, il faudra le trouver.
« Il se trouve juste après le restaurant Istanbul…. Enfin, ça dépend de ton point de départ ». J’avais mon point de repère. Le reste, mes talents de chef-guide ont fait la différence. Plus vite que Dora l’exploratrice, j’ai déchiffré l’énigme pour me retrouver à Saint-Tropez. Du moins, dans la côte d’Azur made in Kamer aménagée par Yvan Patrick. Pas des portes –la plage en a-t-elle ?-, deux entrées au nord et au sud pour rallier les 6 longues tables déjà occupées par plusieurs habitués, à en juger par leur connaissance des lieux et des serveurs.
Ce que j’ai aimé
La qualité du plat. Tant dans la forme, le fond que la consistance. Pour les 3 000 F Cfa déboursés, j’en ai eu pour mon compte. Et dire que je me targue la plupart du temps d’être une immense bouffeuse. J’ai cherché mon oreiller une fois dans les murs de ma chambre tant la panse était pleine.
La convivialité : Ici, pas de Seigneur et de valets séparés par un marque territoire. Vous êtes tous confondus.
La diversité des mets : Secs, bouillants, frits, secs, heuu « mouillés », ndolè, viande, poisson, … le plat est adapté à votre commande.
L’implication du patron : Il sert autant de sérieux que ses employés avec éternel slogan qu’il vous sort toutes les 5 minutes : « Saint-Tropez, le restaurant qui a pris le pouvoir. Hier aujourd’hui… ». Entre manger et retenir, le choix a été vite fait.
La disponibilité du menu : quel que soit le jour de la semaine, tu sais ce que tu vas trouver à manger à l’avance.
Ce que j’ai moins aimé
L’accès facile à l’espace cuisine : Vous assistez en direct à la confection de vos plats. Quand bien même un étal est dressé entre le coin cuisine, le parcours du poulet du sac du marché à votre table n’échappe pas à votre vigilance. J’aime manger mais une vision déplacée de son contexte peut m’ôter tout appétit.
Certains pourront relever l’étroitesse du lieu parmi les points à ôter mais à chacun son point de vue. J’y suis allée pour manger et après avoir tellement souffert pour trouver untel point, je ne changerai d’adresse pour rien au monde. Du moins, à chaque fois que j’irai à Yaoundé. Ne me demandez pas s’ils livrent à domicile s’il vous plaît. J’avais faim. J’ai noté ce qui était important pour mon ventre.
Shalom!
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